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Elle est très distinguée

23 janvier 2009

Je reprend ici un titre qui revient fréquemment dans les propos de Yann Barthès pour qualifier Pamela Anderson. Pas question ici de parler de la bombo de Malibu. Et pourtant comme elle le sujet de mon article porte d’une entité attractive, avec de certains attouts et très populaire. La région Languedoc-Roussillon est riche en diversité, possède un environnement de qualité et présente une forte attractivité démographique. Bref, la région… elle est très distinguée ! Et pourtant le bilan du sport de haut niveau y est très mitigé, et bien loin derrière le champion à ce niveau, à savoir le Nord-Pas-de-Calais. Petit tour d’horizon…

Le sport en Languedoc-Roussillon c’est :
– 84 disciplines pratiquées,
– 604 320 licenciés,
– 9 000 clubs,
– 52 clubs classés en divisions nationales (sports collectifs),
– 679 sportifs de haut niveau.
(source : http://www.laregion.fr/66-sport-loisirs.htm)

Et parmi ces 9000 clubs peu s’illustrent au premier plan de l’élite française, alors de la à parler de coupes d’Europe. Commençons notre tour d’horizon par le sport roi en France, le football. Le Montpellier Herault Sport Club tarde à retrouver une place en ligue 1. Le Nîmes Olympique ne tardera pas à retrouver le National (3e division), et il n’est pas sur que le FC Sète vienne remplacer les crocos en L2. Point positif pour le football régional, la bonne prestation des filles du MHSC dans la très confidentielle division 1 du championnat de France.

Le rugby maintenant, puisque les médias et les politques tiennent à nous le faire passer pour le deuxième sport le plus populaire en France, traitons l’information ainsi (rappelons au passage que le basket-ball c’est une fois et demi le licenciés du rugby, malgré des équipes avec des effectifs plus faible). Le rugby donc, est censé être le sport phare de la région. Et c’est effectivement le cas :  Perpignan et Montpellier dans le Top 14 (première division), Béziers et Narbonne en Pro D2. Sauf que : Montpellier craint chaque jour un peu plus le dépot de bilan, et Béziers est actuellement relégable. Ajoutons à cela une notion culturelle qui veut que ce sport n’est pas tant national que ça, et regroupe donc principalement dès clubs dans la moitié sud de la France, le bilan s’aggrave un peu.

Elo Bertal a porté haut le BLMA, mais après ?

Chose sérieuse, voici le tour du bilan du basket-ball ! Le constat est très vite déprimant. La municipalité Frêche n’a pas voulu du basket-ball dans la capitale, et le Montpellier PB a disparu. Depuis c’est le trou noir. Le premier club de la région, Toulouges, abien fait quelques piges en Nationale 1 (3e division), mais pointe actuellement en avant dernière position de sa poule de Nationale 2. Derrière, c’est la galère pour Agde et la Croix d’Argent Montpellier en NM3, et c’est à peine mieux pour Frontignan.
Heureusement, les féminines sont la pour sauver la mise. Le Basket Lattes Montpellier Agglomération a joué l’Euroleague cette saison, en étant vice-champion de France l’an passé. Mais le basket-ball féminin rencontre facilement des difficultés financière, souhaitons que le BLMA ne vive pas au dessus de ses moyens depuis 3 saisons.

Le Montpellier Handball, seule vrai réussite du sport régional ?

Passons donc à ce qui est pratiquement la seule vrai réussite en sport co’ de la région : le handball. Derrière l’inarétable et l’inénarable Montpellier Agglomération HandBall, on retrouve l’USAM Nîmes Gard qui tente de faire sa place aussi en D1M. Petite ombre au tableau, ces clubs sont les deux seuls dans les 4 premières divisions. Chez les filles, le Handball Cercle de Nîmes est en première division, et c’est déjà pas mal.

Dernier sport que j’ai décidé d’étudier : le volley-ball ! Alors là aussi il y a du bon, avec 4 clubs dans l’élite (Pro A) : Montpellier UC, Arrago de Sète, Alès en Cévennes VB et Narbonne. Derrière il faut chercher dans des divisions plus inférieure, mais le niveau de la région ne cesse de progresser. Cependant ces 4 clubs de l’élite ont chaque année des difficultés pour accrocher les playoffs et ne peinent rivaliser avec les plus gros (Poitiers, Paris, Tourcoing,…). De plus, on peut pas dire que la réussite des clubs féminins de la région soit au rendez-vous.

Le bilan est, comme dit dès l’introduction, assez mitigé. Si l’on met à part l’exception du handball, la région est soit mal représentée dans l’élite soit n’est pas en mesure d’inquiéter les tenors de leur division. C’est quand même un point noir pour une région qui se dit attractive, jeune et dynamique. Le soleil n’attire donc ni les jeunes talents du sport hexagonal, ni les investisseurs désormais indispensable pour le très haut niveau ? Et encore, le handball reste, malgré la médaille olympique, un sport confidentiel.
Finalement l’idée des deux villes de  Montpellier et Sète de regrouper leurs clubs de volley-ball (le MUC disparaissant au profit de l’Arrago) et de water-polo (à l’inverse c’est Montpellier qui conservera son club)  n’est peut-être pas une mauvaise idée. Dommage pourtant qu’il faille ainsi sacrifier deux clubs de l’élite pour permettre aux autres d’exister. Alors oui, la région Languedoc-Roussillon elle est très distinguée, mais il serait peut-être temps de mettre la main au porte monaie (elle mais surtout les entreprises dynamiques qui ont bénéficié d’une installation aisée)…

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